» C’est l’histoire de ce que certains appellent le parcours du combattant, celui de l’adoption.
Le mien, le nôtre, il a été semé d’embûches, de rendez-vous avec psychologue et assistante sociale, de comptes-rendus où d’un côté, on vous dit : « Vous serez des supers parents » et de l’autre : « Vous souffrez d’hyperadaptabilité ». Ah ok, c’est une maladie ?! Oui, on s’est battus pour l’avoir cet agrément, puis son extension pour trois enfants.
Votre chambre était prête. Mamie avait acheté de beaux vêtements pour vous, vos parrains/marraines avaient hâte de vous rencontrer, les copains nous avaient prêté tout plein de jouets… On allait partir vous chercher au pays de « Papai », on est partis d’ailleurs… Mais arrivés sur place, on nous a dit que vous, mes deux p’tits mecs, vous aviez été adoptés par une famille en local qui connaissait le juge des enfants. Il est où le droit et le bien-être de l’enfant prôné dans la non séparation des fratries ? On s’est écroulé, chacun à notre manière, on s’est séparé.
Je me suis faite aidée, j’ai eu et j’ai toujours des amis merveilleux à mes côtés. Je me suis reconstruite, mes premiers soutiens émotionnels au quotidien ont été mes deux chiens qui ont aujourd’hui rejoint les étoiles.
J’ai fait le deuil de mes trois p’tites têtes brunes et aujourd’hui je profite de chaque instant. Je donne tout cet amour que j’avais en stock à mes animaux, aux animaux de façon générale et aux personnes que j’ai la chance d’accompagner.
Meus filhos, para sempre no meu coração. »
Maud
Instant présent
