Vivre

Anne Sophie

Toi et moi, on y va…

Diagnostiquée en mars 2021, j’ai, en réalité, cheminé avec cette maladie sans le savoir depuis mon adolescence.

« Symptômes pendant les règles comme beaucoup de jeunes filles, c’est normal ».

Pilules, cachets pendant 10 ans… Une pause inattendue des douleurs lors d’un désir d’enfant. On mettra 3 ans pour avoir notre petit garçon sans aucune explication médicale à l’époque. Mais on a la chance d’être parents aujourd’hui !

En juin 2020, d’abord de la fatigue, quelques douleurs. Je les reconnais. Comme on m’a toujours dit que c’était normal…alors c’est normal, je supporte. Puis une amie me parle d’endométriose. Mes symptômes sont semblables à ceux de sa sœur qui en est atteinte. Les crises sont de plus en plus fortes jusqu’à en vomir et ne plus pouvoir emmener mon fils à l’école. Je finis par prendre rdv chez ma gynécologue.

Une 1ère échographie qui ne donne rien. On me prescrit quand-même une IRM pour infirmer le premier examen. Finalement…des kystes, sur les ovaires. On me propose la pilule en continu. Il n’y a aucune autre solution ? Non !

Je prends rdv chez une spécialiste. Un échographe plus performant qui fait ressortir sans détour l’endométriose… Elle m’évoque les anti-douleurs, le traitement en continu, l’opération.

Et si je n’avais pas passé cette IRM ?

Histoire tellement banale pourtant…

Or, il y a autant d’endométrioses que de femmes atteintes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui rend cette maladie encore complexe à évaluer car les crises, la localisation des douleurs, les parcours de vie sont très différents d’une femme à une autre.

Certaines ne parviendront jamais à avoir d’enfants…d’autres si.

Certaines auront besoin d’un seul cachet par mois…d’autres d’un pilulier toute l’année.

Certaines devront se faire opérer…d’autres guériront par des méthodes naturelles.

Et encore tant de « certaines » et tant « d’autres »…

J’avais envie, avant mon départ et avec la date du 28 mars en tête (journée mondiale contre l’endométriose), de faire bouger les lignes, interpeler et bousculer les esprits…

Bienvenue dans cette exposition sur « Les coulisses de l’endométriose ».

Anne Sophie, photographe engagée !

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